Camp d'été Valgaudemar 2017

Les Rouies

Sept valeureux membres du club, Alice, Claudine, Jacques O., JD, Mathieu, Marc et Pétrus, se sont retrouvés le dimanche 9 juillet au camping "les Mélèzes", situé au centre du village de la Chapelle en Valgaudemar, en face de l’unique épicerie : nous avions du pain frais au petit déjeuner ! Irmela nous a rejoints le mercredi matin, grâce à un des deux derniers trains de nuit que la SNCF (pas si nationale cette société ! service "public" oblige …) a bien voulu maintenir en service tout en vous offrant régulièrement un retard.

Dès lundi, nous sommes montés au refuge du Pigeonnier, les plus tardifs connaissant leur première pluie, pour gravir le lendemain les Rouies par la voie normale, chacune des 3 cordées avançant à son propre rythme. Et si le départ de nuit vers 5h s’est fait sous les étoiles, très rapidement le sommet s’est enveloppé dans les nuages. La cordée des plus jeunes put bénéficier au sommet de la dernière éclaircie (https://www.camptocamp.org/outings/906596/fr/les-rouies-voie-normale-du-pigeonnier) avant de croiser les 2 autres cordées au niveau de la rimaye. Cette dernière se présentait comme un pont étroit à passage unique suivie de quelques pas sur les pointes avant sur de la glace vive. Il y avait du monde pour la franchir : deux grandes cordées chacune de 4 jeunes et leur guide nous avaient rejoints. Un dernier névé précédait les faciles rochers du sommet. Une première petite averse de grésils fut l’annonce d’une terrible pluie qui arrosa abondamment nos deux dernières cordées entre le bas du dernier névé et le refuge, pendant une bonne heure et elles arrivèrent au Pigeonnier bien trempées. Le gardien a même allumé le poêle devant l’afflux de vestes, pantalons et chaussures saturés d’eau que ramenaient aussi les randonneurs.

Gendarme Rouge du Vaccivier

Claudine, Jacques et Pétrus ont attendu l’arrêt de cette pluie pour redescendre au camping tandis qu’Alice, JD, Mathieu et Marc envisageaient de passer une deuxième nuit au refuge pour gravir le lendemain le Vaccivier avec une meilleure météo. Et surprise, deux anciens présidents du club, Jean et Raymond, accompagnés de leurs épouses respectives débarquèrent bien secs dans le refuge qui lui était bien saturé d’humidité : ils étaient passés par la cabane du Vaccivier qui leur a offert un abri bienvenu au moment du déluge.

Le lendemain, mercredi, pendant qu’A et JD gravissaient le gendarme rouge par la voie "Ça roule" (https://www.camptocamp.org/outings/906603/fr/gendarme-rouge-du-vaccivier-ca-roule) et que M et M renonçaient au pied de l’arête SSW du même gendarme pour cause de chaussures mal adaptées à la grimpe, Claudine, Irmela (qui venait d’arriver à la Chapelle en Valgaudemar) et Jacques se lançaient dans la fastidieuse et longue montée du refuge de l’Olan avec comme objectif de gravir le lendemain, jeudi, la cime du Vallon. Et ce qui fut fait avec succès. Pétrus attendait alors le retour des cordées du Vaccivier pour ensuite les accompagner au refuge de l’Olan . Et nous nous retrouvâmes tous les 8 au refuge qui était bien rempli, essentiellement de randonneurs.

La Rouye

Nous eûmes le vendredi 4 destinations accompagnés par beau temps : Qui allait rejoindre le refuge des Souffles via le pas de l’Olan (C, J), qui retrouvait le camping de la vallée aussi via le pas de l’Olan (I), qui escaladait la voie Escara à l’Olan (P,M,M), qui gravissait les 10 longueurs de "l'Inoxydable" à la tête de la Rouye (A, JD) (https://www.camptocamp.org/outings/906611/fr/la-rouye-inoxydable).

Bravo Oscar

Et nous voilà partis ce samedi, pour plusieurs endroits : C et J montèrent au Pic Turbat (J en révait !), la cordée MM s’attaqua avec succès et sans cinéma aux 7 longueurs (5 rappels : attention au bloquage !) de "Rouye et d’Os", et les vainqueurs de "l'inoxydable" (A et JD) accompagnèrent P dans la descente du refuge. Le soir, les 8 compagnons et compagnes de cordées se retrouvèrent au camping des Mélèzes autour de quelques "tourmentes", la bière locale. Les discussions vont bon train et nous élaborons un projet pour la journée du dimanche : aller au banc des aiguilles, contrefort du Sirac, pour gravir la voie "Bravo Oscar". Celle-ci se situe près du refuge Vallonpierre qui ne désemplit pas de tout l’été : c’est une étape des randonneurs sur le tour de l’Oisans.

A 4 (I,JD,M,M), nous décidons de faire la course en AR depuis la vallée : dimanche matin, lever 5h, départ de la voiture à 6h, monter à Vallonpierre, sans écraser les moutons au passage, par un chemin d’une régularité remarquable, courte pose au refuge vers 9h et après avoir traversé un bel éboulis, nous voilà les 2 cordées, I et JD, M et M, au pied de la voie que nous attaquons vers 10h30.

JD prend la tête du groupe et après les premières hésitations du premier relai sur béquet, l’ensemble des 13 (!) longueurs s’enchaînent sur de beaux passages en dalle et une petite fissure, le crux de la voie. Le sommet est atteint vers 16h. Très rapidement, nous installons le premier des 11 rappels : manips de cordes efficaces en utilisant successivement l’un et l’autre rappel ; et après le rappel en fil d’araignée, nous dépannons une cordée qui nous précédait et avait malencontreusement coincé son rappel, à 3 rappels avant la fin. Il est déjà 20h en bas de tous ces rappels ! Nous récupérons chaussures et bâtons et enchainons la descente après un ravitaillement en eau au refuge qui ne peut nous accueillir. Les frontales sortent du sac pour terminer la descente avec "visibilité". Il est 23h lorsque nous arrivons enfin au camping. 2 tentes avaient déjà disparu : Jacques et Claudine avaient repris le chemin du retour en prenant à Gap le train de Grenoble qui passe par de jolis paysages : col de la Croix Haute, pied du Mt Aiguille, …

Pont de l'Oule

Le lundi, le repos s’impose, mais aussi les seconds départs : Irmela et Mathieu prennent la direction de Gap tandis qu’une petite excursion pédestre locale fait découvrir l’antique pont de l’Oule et les impressionnantes gorges de l’Oule.

Fin du rassemblement

Mardi sonne la fin de ce rassemblement en Valgaudemar : Alice et Jean Didier rejoignent la région parisienne, Marc la Haute Savoie et Pétrus profite encore de belles journées pour randonner localement.