Carnet de route

Ski de fond en Haute-Maurienne
Sortie : Ski de fond du 14/02/2020
Le 01/03/2020 par Mathieu Lefrançois
Participants : Daniel, Florent, Irmela, Isabelle, Manu, Matthieu, Mathieu
Pour cette année, Daniel et Florent nous ont proposé un week-end prolongé en ski de fond du côté du domaine de Bessans, en Haute-Maurienne. La saison d’hiver battant son plein, il était impossible de réserver un gîte dans la vallée pour tous nous loger, donc on s’est rabattu vers le chalet d’alpage de Daniel, à Avérole.
Dans un premier temps, nous nous sommes retrouvés le jeudi soir 13 février chez Daniel à Pontcharra. Daniel et Manu arrivaient ensemble de Touraine, les autres arrivaient de région parisienne, pile en même temps sans se concerter !
Vendredi 14 février : de Bessans à Bonneval par les pistes, puis montée à Avérole
Le lendemain, direction la Maurienne, avec un premier arrêt au supermarché de Modane, puis direction Bessans pour louer les skis et acheter les forfaits.
En ce premier jour, nous nous dirigeons vers Bonneval par les pistes damées, qui en skis alternatifs, qui en skating.
A mi-parcours se trouve le Rocher du Château, dont les falaises abritent des restes de peintures rupestres.
Arrivés à Bonneval, où le déchaussage des skis est d’ailleurs facultatif dans les rues enneigées, nous nous arrêtons à un bistrot pour prendre une bière ou un vin chaud, puis nous redescendons à Bessans.
Dernière étape de la journée, et non des moindres : la montée à Avérole. En hiver, le chalet de Daniel n’est en effet accessible qu’en ski, après 2h de montée et 300 m de dénivelé, sur une neige parfois bien verglacée. Sans compter qu’il faut y monter les vivres pour 2 jours. On les charge dans la pulka, et on monte tout là-haut !
La montée jusqu’aux Vincendières, en fond de vallée, est assez facile.
Mais après ça se complique : la pente augmente brusquement, des portions verglacées plus ou moins exposées alternent avec des portions de poudreuse, sans compter qu’il est difficile de suivre la route ou le chemin et que la lumière commence à baisser. Bravo à Florent qui, en plus, tirait la pulka !
Les premiers arrivés au chalet ont du commencer par dégager l’entrée, barrée par plus d’un mètre de neige. Puis il a fallu chauffer l’intérieur, où il faisait -1°C.
Les suivants sont arrivés un peu après à la nuit tombante, avec la pulka et la nourriture dedans. Est venu ensuite l’inévitable moment de la corvée d’eau : l’eau courante étant coupée en hiver, il a fallu aller la chercher, à la frontale, à la fontaine en bas du hameau, en marchant dans la poudreuse.
Mais nos efforts ont été récompensés par les saucisses aux lentilles oignons et carottes.
Samedi 15 février : le tour des Lacs à Bessans
Le lendemain matin, on se réveille à Avérole par un temps magnifique. Après un petit déjeuner et une nouvelle corvée d’eau, nous redescendons d’Avérole, non sans un certaine appréhension de l’état du terrain étant donnée notre expérience de la veille lors de la montée. Donc la descente vers les Vincendières se fait soit à ski, soit à pied selon la motivation et l’appréhension de chacun. Puis la suite, des Vincendières à Bessans, se fait à ski pour tout le monde, et rapidement sur des chemins beaucoup plus confortables.
Le parcours du jour à Bessans est le tour des lacs : piste pas trop compliquée dans la vallée le long de la rivière, autour de lacs recouverts par la neige, donc invisibles. À noter au retour une longue remontée de la piste, difficile pour les skateurs...
De retour à la station, nous pique-niquons au niveau de la maison d’accueil, puis prenons un café au Petit Bonheur, avant de remonter à Avérole à 15h.
La remontée est un peu plus facile que la veille, car on n’a pas la pulka, on connaît le chemin donc on sait à quoi s’attendre, et il est plus tôt.
Au plus fort de la montée nous rattrapons un groupe d’une dizaine de personnes, montant à pied, sans raquettes, au refuge d’Avérole situé un peu plus loin au-dessus. Ils vont y manger une fondue et y passer la nuit.
Ultime corvée d’eau en arrivant au chalet, même si Matthieu et Manu ou voulu jouer aux sourciers en essayant de retrouver une source plus proche du chalet, mais sans succès, sinon un beau trou dans la neige !
Puis nous passons notre seconde nuit à Avérole après nous être sustentés avec d’excellents crozets !
Dimanche 16 février : descente à Lanslebourg par le chemin du Petit Bonheur
Le lendemain matin nous nous apprêtons à partir, mais avant cela il faut fermer méthodiquement le chalet, qui ne sera pas revisité avant plusieurs semaines. Daniel s’y emploie parfaitement.
Puis nous nous engageons dans la dernière redescente d’Avérole vers Bessans, avec la pulka vide, tractée par Daniel dans la descente délicate vers les Vincendières, puis par Matthieu sur la partie plus facile. Au moment du départ, nous retrouvons le groupe de la veille qui a dormi au refuge et qui redescend comme nous.
Arrivés à Bessans, 2 options : soit un tour des pistes du domaine, soit une descente vers Lanslebourg par le chemin du Petit Bonheur.
La descente vers Lanslebourg commence sur les pistes de fond de Bessans, avant de récupérer le chemin du Petit Bonheur. Celui-ci commence par une assez longue mais régulière montée jusqu’à un col qui nous offre une belle vue sur la Dent Parachée.
Puis c’est la descente, assez abrupte, vers Lanslevillard et les pistes du domaine de Val-Cenis. La dernière partie consiste en la traversée du domaine skiable, bien souvent perpendiculairement aux skieurs, nombreux en ce dimanche, qui dévalent tout schuss. Notre périple se termine au pied de Lanslebourg, sur les dernières neiges de la vallée.
Après un repas à Lanslebourg à la crêperie de la Ramasse, nous organisons des navettes voiture avec Isabelle et Irmela restées à Bessans, pour aller y rendre les skis, et nous voilà déjà sur la route de retour au bercail, avec une arrivée en région parisienne vers minuit après un trajet sans problème.
Merci à tous les participants à ce séjour, et en particulier aux organisateurs Daniel et Florent.
Mathieu
Photos : Manu, Mathieu